MALI : LE DÉCLIC S’UNIR OU PÉRIR

0
WhatsApp Image 2024-04-11 at 1.33.30 PM

Le décret de dissolution des partis politiques et associations pris en conseil des ministres mercredi 10 avril 2024 est nul et ne peut impacter la marche de l’histoire.

Nous étions peu nombreux en 2022 à dénoncer la forfaiture et l’esprit despotique avec lequel, notre Maliba est gouverné. Nous avions été traités d’apatrides et de vendus. Mais nous sommes restés debout, constants et cohérents dans nos prises de position. Et le temps a fini par nous donner raison.

La décision unilatérale et radicale de suspension des activités des partis politiques et des associations, prise, par les autorités de la transition militaire est une atteinte et une insulte grave à la mémoire des martyrs de 1991 qui ont donné leur vie pour le multipartisme intégral, pour la liberté d’associations et d’expression dans notre pays.

Une junte dont l’illégalité a été constatée depuis le 26 mars 2024 conformément au décret signé par le despote Assimi GOITA n’a plus autorité ni la qualité de suspendre les activités des partis politiques et associations crées dans la légalité constitutionnelle.

Cette suspension viole la charte des partis politiques. Elle viole la constitution du Mali de février 1992 et celle tripatouillée de juin 2023. C’est bien la preuve que la junte Assimite panique et qu’elle est entrain de perdre le pouvoir politique. Impopulaire et désavouée au même titre que le M5 RFP qui est divisé en 3 morceaux, de même que le mouvement AN BI KO désormais décrié, la junte Assimite pense bon de prendre un décret de suspension.

Même les partis politiques alimentaires qui espéraient bénéficier des strapontins n’ont pas été épargnés.

Après le PSDA, le parti SADI, la CMAS, Kaoural Renouveau International et l’AEEM, c’est finalement l’ensemble des acteurs que la junte Assimite veut bâillonner. Sauf que la junte est entrain de perdre la face.

Elle est victime de sa propagande nocive, de ses trahisons, de ses propres contradictions internes.

DÉSOBÉISSANCE CIVILE

Face à la violation de la constitution et aux restrictions des libertés individuelles et collectives;

Face au refus catégorique de la junte Assimite de matérialiser le retour de l’ordre constitutionnel normal;

Face à l’insécurité grandissante et à la corruption endémique, le moment est venu pour le peuple souverain de croiser le fer et de s’assumer. Tous, ensemble, nous devons résister et stopper la dictature. La désobéissance civile est un droit constitutionnel que les maliens doivent observer et mettre en pratique afin d’inverser le rapport de force. Car « le fer coupe le fer. »

L’ESPOIR

Cette décision illégale a créé le déclic. Désabusés, la classe politique et les mouvements et associations politiques sont contraints de se retrouver et d’unir leurs actions de façon coordonnée afin d’arrêter la dictature en marche au Mali.

Parce que désormais audible, les acteurs politiques doivent saisir cette opportunité pour faire triompher la démocratie et créer les conditions d’une transition civile gage de stabilité et de cohésion nationale.

CONCLUSION

La transition militaire a échoué. Elle a perdu la confiance du peuple. Il revient donc aux acteurs politiques, aux démocrates et patriotes, la presse, aux religieux et à l’armée de se retrouver pour sauver la nation malienne en péril. L’unité d’action s’impose car, seul le terrain commande.

Le devoir de génération nous interpelle et face à l’histoire et pour le Mali, nous sommes résolus de protéger la majorité silencieuse des maliens qui vivent la terreur de la junte militaire en violation des lois et textes en vigueur au Mali. La résistance s’impose.

Nous devons constituer une alternative crédible avec des hommes et des femmes intègres et redevables afin de transformer la crise malienne en atout voire en une opportunité salvatrice de reconstruction de tissu social et économique au bénéfice du bien être des maliens.

Le 11 avril 2024

Ismaël SACKO

Président du PSDA
Chevalier de l’ordre national

©Stvsn

Loading

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *